Dans la foule

TU AIMERAS TON PROCHAIN COMME TOI-MEME…


Si je comprends bien -

Pour pouvoir aimer son prochain, il faut d’abord s’aimer soi-même, et si on s’aime soi-même, il faut aussi aimer son prochain… autrement dit : si je ne m’aime pas, je ne réussis pas à aimer mon prochain, mais si je l’aime, je m’aime aussi moi-même…

J’ai du mal à comprendre tout cela… mais je suis certaine d’avoir compris que :

Chaque être humain, sans exception, du plus petit au plus grand, est capable d’aimer. Mais il est aussi capable de « haïr » - on dirait que l’amour et la haine marchent main dans la main…

Une autre chose j’ai compris -

Nous n’avons aucune difficulté à « détester » une personne qui nous fait ou à quelqu’un que nous aimons, du tord… Mais nous détester nous, quand nous faisons du mal à quelqu’un, cela ne nous vient pas à l’idée… Sincèrement, sommes-nous toujours corrects (sans mauvaise critique, sans faux préjugé, etc.) envers autrui ?...

Je ne comprends pas pourquoi -

On est aussi catégorique et sans indulgence envers l’autre, mais envers soi-même on use de tolérance, d’excuses, etc. jusqu’à l’épuisement s’il le faut. Deux poids deux mesures. Que redoute-t-on en se protégeant à ce point ? Serait-ce la peur de se trouver en contradiction avec soi-même ? Peur de ne plus pouvoir s’aimer et perdre sa propre personnalité et l’estime de soi ou que sais-je encore ?

J’essaie de comprendre -

S’il est vrai… que la haine est liée à l’amour et que je m’en sers, autant pour l’autre que pour moi-même, j’aime donc l’autre et moi-même vraiment…

Mais comment en être certain si oui ou non, on ne peut aimer sans haïr ?...

Voici une aide :
Il me suffit d’observer attentivement mon propre comportement quand un individu fait, à moi-même ou à quelqu’un ou à quelque chose qui m’appartient, du bien ou du mal…
Je constate alors que s’il me fait du mal, je n’ai aucune peine à éprouver de l’aversion pour sa malveillance à mon égard et inversement, de l’affection pour sa bienveillance. Nous avons une réponse : Il n’y a pas d’amour sans haine…
Mais cette réponse ne semble nous satisfaire qu’à moitié car, comme déjà dit : quand la haine peut servir pour la tourner vers autrui (lequel m'a fait du mal) on s’en sert sans douter une seconde de l’existence de celle-ci… mais quand il s’agit de la tourner contre soi-même (parce qu’on a fait du mal à autrui) on ne veut rien savoir…

Il me semble comprendre que -

Amour et haine ont quelque chose à voir avec le bien et le mal, puisqu’on aime quand on nous fait du bien et déteste quand on nous fait du mal…
Quand il est dit d’aimer son prochain comme soi-même, que cela veut dire simplement de se comporter de la même manière avec son prochain comme on se comporte avec soi-même.

La Bible est précise quand elle dit : aimer c’est haïr le mal. Elle nous informe qu’à un moment donné, le mal pareil à un virus, n’épargnant personne, s’est infiltré partout.

Je commence à réaliser la nécessité de la haine… car si le mal n’existait pas, évidement on n’aurait pas besoin de parler de haine… Mais notre situation est ce qu’elle est… Etant des êtres déchus dans un monde déchu, nous sommes obligés d’inclure la haine dans nos amours… et heureusement ! Car elle peut désormais servir « d’outil » pour éloigner, voire détruire le mal en faveur du bien. « Soigner le mal par le mal » c'est-à-dire : détester le mal par la haine… Bien entendu, il s’agit de détruire le mal et non la personne (y compris sa propre personne) par laquelle le mal sort, la maladie et non la personne par laquelle se manifeste la maladie… Autrement dit : pour sauver ou libérer une personne, il faut livrer bataille contre le mal qui la ronge… N’est-ce pas une action d’amour envers son prochain et soi-même ?...

Nos profonds malaises dans l’amour proviennent d’un désordre, d’un déséquilibre, qui nous ont plongés dans une grande confusion avec ce résultat : on ne réussit plus à faire la part des choses qui consiste à accepter tout en refusant ce qu’il faut, dans la/sa personne. De fait on aime mal Dieu, mal son prochain et on s’aime mal soi-même… Ainsi, sans vraiment s’en rendre compte, on fait que de tourner autour du véritable amour, sans vraiment se trouver au cœur de l’amour, pour soi comme pour le prochain…

J’ai bien peur que -

Nous devons tous admettre de porter en nous, deux comportements… l’un admirable, l’autre, hélas, détestable… une fois on est « ange », une autre fois « démon »… Et il nous faut un sacré courage de l’avouer et faire face à ces deux « mondes » en nous. De même, il faut avoir un amour total pour la vérité et la justice, accompagné d’un désir irrésistible de perfection, pour vouloir apprendre à rejeter ce qui est détestable et à accueillir ce qui est aimable chez son prochain aussi bien que chez soi…

Comment y arriver ? ? ?

L’idéal serait que chacun puisse trouver son « guide » personnel. Un guide, voire une personne entièrement humaine et entièrement divine… connaissant à la perfection l’être humain constitué d’un esprit, d’une âme et d’un corps.

Et si cette personne était celui qui lui-même a donné ce commandement :

« Tu aimeras ton Dieu de tout ton être, de toute ta force, de toute ta pensée et ton prochain comme toi-même. Toute la loi est accomplie dans ces deux commandements ». Matthieu 22, 35-40

Faites pour les autres ce que vous voulez qu’ils fassent pour vous : c’est là ce qu’enseignent les livres de la loi de Moïse et des Prophètes. Matthieu 7,12

Paroles de Dieu, Jésus

 

C’est bien d’haïr chez l’autre comme chez soi-même, ce qui est mal…

C’est mal d’aimer chez soi-même comme chez l’autre, ce qui est mal…

C’est mal d’haïr chez l’autre comme chez soi-même, ce qui est bien…

C’est bien d’aimer chez soi-même comme chez l’autre, ce qui est bien…

 

« Je . . . crois . . . que . . . j . . . je comprends . . . »

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