Les lunettes d'Elsbeth

Dis-moi Jésus…

Pourquoi, toi qui incarne la perfection, permets-tu tant d’imperfections dans ma vie ? Car plus je m’unis à toi, plus je rate des choses… je ne comprends plus rien…
N’es-tu pas aussi parfait qu’on ne le croit ? Ou ne vois-tu pas d’un même œil que nous la perfection ?
Je constate que pas mal de gens, ne voulant rien savoir de toi ou ne désirant aucunement de s’unir à toi, se présentent bien plus parfaits que ceux qui vivent unis à toi et à ta parole…
Peut-on être dans la perfection sans s’en rendre compte ?
Peut-on penser ou se contenter d’être dans la perfection, alors qu’il n’en est rien ?
A qui appartient-il de déclarer quelque chose parfait ? Qui a le monopole ?...

Je t’en prie mon Créateur, dis-moi exactement ce qu’est la perfection !!!!!!!!!!! Je pense que tu es le mieux placé pour nous en informer…

Après des jours, des semaines et des mois…

 

Parfaite perfection…

Par Elsbeth Fontaine

 

Que pense-t-on exactement en parlant de perfection ?
Le mot « parfait » signifie, d’après le dictionnaire : achèvement, maturité, absolu, summum, complet, etc. Ceci dit que la perfection peut se trouver autant dans la force que dans la faiblesse, dans l’intelligence que dans la folie, dans la beauté que dans la laideur, etc. On peut nommer une chose parfaitement et infiniment grande ou petite…

En général tout le monde cherche la perfection uniquement dans ce qui est beau, grand, puissant, sain, voire merveilleux…
Pourquoi ne cherche-t-on pas la perfection aussi dans ce qui est « misérable » ? Personnellement je n’ai jamais rencontré quelqu’un qui cherche à atteindre une parfaite laideur, faiblesse, non-intelligence, etc. Personne ne désire sincèrement cette perfection là. J’ai essayé… je n’y suis pas arrivée… Je suis devenue certaine qu’aucun humain ne peut être parfaitement parfait dans tous les domaines de la vie.

Mais n’y a-t-il vraiment aucune personne capable d’atteindre la perfection aussi bien dans la force, la splendeur comme dans la faiblesse et le dépouillement ?
À ma connaissance elle existe ! Mais seule en la personne de Jésus-Christ ! Etant placé (selon la Bible) bien plus haut que le plus puissant des anges, il s’est placé volontairement plus bas que le plus misérable des êtres humains… (Philippiens 2,6 : Jésus Christ, qui est de condition divine, na pas regardé son égalité avec Dieu comme un butin à préserver, mais il s’est dépouillé…)
Une « personne » de cette trempe qui accepte de s’humilier pareillement pour le salut de l’homme, est digne de gloire et d’adoration. Oui, nous avons affaire au Dieu de gloire ! Ceci me remplit de crainte et de tremblement, mais aussi de joie !

Un chant magnifique, souvent chanté dans le milieu chrétien, exprime si bien le désir de tant de chrétiens : « Que ma vie… te glorifie, te glorifie… » Mais comment ma vie peut-elle glorifier Dieu ?

Je pense, ce qui compte plus que tout pour ce Dieu de gloire est sans aucun doute la personne ! Vivre une intime relation « cœur à cœur » avec une personne, y compris ce qu’elle a d’imparfait, est bien plus important pour Dieu que ce qu’on peut percevoir de cette union… Je m’explique : Dieu n’aimerait pas que nous désirions vivre une relation avec lui dans l’intention de présenter un bon témoignage, mais dans le but d’être simplement uni à lui. Cela semble évident, mais Dieu connaît notre cœur si vite influençable et changeant…

On entend souvent des chrétiens dire : « Il faut veiller au témoignage ! » Certes, mais il peut surgir un sérieux problème… Car si le témoignage ou le bon exemple ou la bonne réputation prennent pour nous une importance plus grande que notre relation intime avec Dieu, peu à peu et sournoisement, s’introduit dans notre vie chrétienne un dysfonctionnement… La roue ne tourne plus tout à fait rond et nous crée quelques ennuis… Un proverbe chinois dit que ce ne sont pas tant les montagnes infranchissables qui irritent le marcheur, mais plutôt le petit caillou dans sa chaussure.

Pour que l’intime relation avec la personne soit rétablie ou approfondie et que la roue puisse bien tourner, Dieu est prêt à sacrifier (peu importe le temps que ça prend) ce qu’il honore encore, c’est-à-dire la bonne réputation ou le bon témoignage que présente l’individu …

Nous chrétiens, nous nous épuisons à soigner certaines apparences dans le but que la vérité de Dieu en nous puisse se manifester autour de nous. Par exemple : On sait, ou du moins on croit que Dieu est parfait en beauté, donc il faut s’occuper pour avoir un « beau look » … Dieu est parfaitement capable en tout, alors il faut tout faire pour ne pas se montrer incapable… Dieu est parfait en humilité, pas question alors de paraître orgueilleux, etc. Sans doute pensons-nous sincèrement : afin que Dieu, dans sa beauté, force, intelligence, humilité, etc. puisse être glorifié comme il le mérite, nous, étant unis à lui, devons faire tous les efforts possibles pour lui ressembler, sans cela nous ne sommes pas crédibles et pire, la belle image de Dieu est ternie… Vive la propre force ! Une sorte d’esclavage sous une forme de douce tyrannie s’installe alors et une porte à toutes sortes d’addictions s’ouvre également…

Admettons que nous sommes et nous nous savons unis à Dieu, mais ne réussissons jamais vraiment, malgré nos efforts, à lui ressembler afin de le glorifier.
Imaginons maintenant que cela ne pose aucun problème à Dieu, puisque l’unique chose qui compte pour lui est, de vivre une intime relation avec nous, peu importe les effets visibles.
Pouvons-nous l’accepter ?
Si Dieu ne se soucie pas du reste, le peut-on aussi ?
Et si l’Esprit de vérité en nous, n’avait nul besoin de nos efforts pour se montrer crédible ?
Et si nos efforts présentaient plutôt un handicap pour Dieu de se révéler au travers de nous tel qu’il est vraiment ?
Imaginons Dieu nous dire : « Vous pouvez arrêter vos efforts de vous présenter en bon exemple ! Vous pouvez arrêter de soigner vos apparences ! »
Franchement, ça nous ferait quoi ?... Ne serions-nous pas tentés de lui répondre : « C’est impossible, comment verra-t-on alors ta gloire ? (Sa gloire ou la nôtre ?) Comment pourra-t-on reconnaître le bon arbre si les fruits n’ont pas une belle apparence ? Nous serions un contre-témoignage et les gens (y compris nous-mêmes) pourraient penser que nous ne sommes pas vraiment unis à Dieu. On nous prendra pour des hypocrites » …

Je crains que ce « souci de bien ou de mal faire » et vouloir amener le résultat par sa propre force, soit le petit caillou irritant dans la chaussure… Je pense que c’est ce souci qui, continuellement, nous empêche, nous chrétiens engagés, de trouver, dans tous les domaines de notre vie, cette insouciance libératrice dans laquelle Dieu nous invite.

Nous nous soucions tant et sommes avant tout préoccupés à nous montrer droits, alors que la Bible nous exhorte à chercher premièrement la justice de Dieu qui à mon avis n’est rien d’autre qu’être uni à Jésus, l’unique juste et de le laisser agir lui, pour amener le résultat (tantôt d’une manière tantôt d’une autre) à travers nous. Toute autre chose ne devrait plus être notre problème majeur, puisque nous avons reçu cette promesse que tout le reste se rajustera par lui-même. Je crains même qu’en se souciant tant de se montrer droit et en bon exemple, on cesse de l’être…

Notre tendance à nous est toujours d’inverser les choses… En mettant une trop grande importance là où Dieu n’en met pas et vice versa, nous risquons de manquer l’essentiel, à savoir : nous réjouir dans le Seigneur et du Seigneur. Un dicton allemand dit: « Der grösste Feind der Hauptsache sind die wichtigen Nebensachen. En français : « le pire ennemi de l’essentiel sont toutes les choses importantes ». À quoi donnons-nous la priorité, à l’important ou à l’essentiel ?

J’ai dû réaliser que ce que l’être humain considère comme « parfait » ne l’est pas forcément pour Dieu… On peut alors se demander : Si pour Dieu ce n’est pas parfait, peut-on le prendre incontestablement pour parfait ?
Quant au Dieu d’amour, ce qui est parfait et lui donne pleine satisfaction, se trouve dans une continuelle connexion ou relation « cœur à cœur » avec une personne, par Jésus et son Esprit.
Quant à nous, nous ne nous réjouissons pas (ou plus) pleinement et parfaitement, d’être simplement unis à Dieu tant que nous ne sentons et ne voyons pas ceci ou cela… Si le visible et le sensible deviennent nos points de référence pour nous informer de ce qui existe ou pas et de ce qui est vrai ou pas, nous nous rangeons du même côté que le non-croyant, qui n’a pas cet avantage, voire cette chance, ou cet « horrible » privilège de pouvoir s’appuyer sur une autre réalité que le visible et le sensible, sur l’ultime réalité, la parole divine.

En refusant continuellement de nous réjouir de ce en quoi Dieu se réjouit, nous élevons notre connaissance limitée au même niveau que la connaissance non-limitée de Dieu, ou rabaissons le savoir, le désir et la volonté de Dieu à notre niveau et ainsi déshonorons sa parole. La suite logique est une focalisation sur tout ce qui est « perceptible » et sans se rendre compte on devient, ne serai-ce qu’un tout petit peu (ce qui est déjà assez) incrédules, idolâtres et adultères envers Dieu… A mon avis, le verset de Rom. 1,24, déclarant : Ils ont adoré et servi les créatures au lieu le créateur, peut s’adresser à tout le monde, païens, religieux et chrétiens…

Sans doute que Jésus voulait nous protéger d’un danger de « servitude » aux faux dieux quand il s’adressait aux disciples avec ces mots : Luc.10, 19,20 : Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire. Cependant, ne vous réjouissez pas de ce que les esprits vous sont soumis ; mais réjouissez-vous de ce que vos noms sont écrits dans les cieux.
Ce qui surprend dans ces versets, c’est que nous sommes exhortés à ne pas nous réjouir de ce que nous constatons visiblement (la soumission des mauvaises esprits) mais de nous réjouir de ce que nous ne voyons pas (l’inscription de nos noms dans les cieux) … Seule la foi en une parole, nous ouvre la porte pour goûter et vivre cette félicité déjà ici sur terre…

Alors réjouissons-nous (comme Dieu lui-même se réjoui) tout à nouveau et pleinement du privilège de vivre une relation intime avec le Dieu de gloire ! Soyons encouragés par ce verset : 1 Jean 3,1 : Voyez (avec les yeux de la foi) à quel point le Père nous a aimés. Son amour est tel que nous sommes appelés enfants de Dieu, et c’est ce que nous sommes réellement.
Plus nous réalisons cette vérité, plus nous nous réjouissons et plus notre vie glorifie le Dieu de gloire ! N’est-ce pas la perfection parfaite ? …

A l l é l u i a !

Ma prière :
« Pardonne-nous nos offenses et
délivre-nous du mal… ce mal qui se déguise si souvent en « bien » pour nous piéger…
Pardonne-moi
parce que dans bien des domaines de ma vie
je ne permets pas à la joie d’être à son comble simplement sur une parole ou une promesse venant de toi si
je n’ai pas d’abord la confirmation de mes yeux ou de mes sentiments… »

 

Versets de la Bible :

Néhémie 8. 11,12
Ne vous affligez pas car la joie de l’Eternel sera votre force. Et tout le peuple se livra à de grandes réjouissances. Car ils avaient compris les paroles qu’on leur avait expliquées.

Deutéronome 4. 15-20
Puisque vous n’avez vu aucune figure le jour où l’Eternel vous parla du milieu du feu, à Horeb, veillez attentivement sur vos âmes, de peur que vous ne vous corrompiez et que vous ne vous fassiez une image taillée, une représentation de quelque idole, la figure d’un homme ou d’une femme, la figure d’un animal… Veille sur ton âme, de peur que, levant tes yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les étoiles… tu ne sois entraîné à te prosterner en leur présence et à leur rendre un culte : ce sont des choses que l’Eternel, ton Dieu, a données en partage à tous les peuples, sous le ciel tout entier. Mais vous, l’Eternel vous a pris, et vous a fait sortir de la fournaise de fer de l’Egypte, afin que vous fussiez un peuple qui lui appartînt en propre, comme vous l’êtes aujourd’hui.

1 Sam. 16, 6-8
Lorsqu’ils entrèrent, il se dit, en voyant Eliab : Certainement, l’oint de l’Eternel est ici devant lui. Et l’Eternel dit à Samuel : Ne prends point garde à son apparence et à la hauteur de sa taille, car je l’ai rejeté. L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère ; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur.

Act. 10, 12-15
Et dedans il y avait toutes sortes d’animaux quadrupèdes et de reptiles et toutes sortes d’oiseaux. Une voix lui dit : » Debout, Pierre, tue et mange ! » Mais Pierre répondit : « Oh non ! Seigneur, car je n’ai jamais rien mangé d’interdit ni d’impur. » La voix se fit de nouveau entendre et lui dit : « Ne considère pas comme impur ce que Dieu a déclaré pur. »

Math. 6. 1,3, 4

Gardez-vous de pratiquer votre justice devant les hommes, pour en être vu ; autrement vous n’aurez point de récompense auprès de votre Père qui est dans les cieux. Quand tu fais l’aumône, que ta main gauche ne sache pas que fait ta droite, afin que ton don se fasse en secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

Hebr. 11,27
C’est par la foi que Moïse quitta l’Egypte, sans être effrayé de la colère du roi ; car il se montra ferme, comme voyant celui qui est invisible.

2 Cor. 10,10
Car, dit-on, ses lettres (de Paul) sont sévères et fortes ; mais, présent en personne, il est faible et sa parole est méprisable.

Esaïe 53
Qui a cru à ce qui nous était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l’Eternel ?
Comme un rejeton qui sort d’une terre desséchée ; Il n’avait ni beauté, ni éclat pour attirer nos regards, et son aspect n’avait rien pour nous plaire. Méprisé et abandonné des hommes - nous n’avons fait de lui aucun cas…

Philip. 4,4
Réjouissez-vous toujours dans le Seigneur ; je le répète, réjouissez-vous

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