Ta belle tronche

PERSONNES DIVISÉES ET RÊVES FOUS…

 

On aime citer ce vieux dicton : « C’est en devenant pauvre qu’on reconnaît les vrais amis ».

Mais, franchement, aimerions-nous vraiment les connaître? Si oui, alors tentons l’expérience : devenons pauvres…
Aimerions-nous vraiment savoir si on est aimés, non seulement pour notre beauté, notre force, notre intelligence, notre bonne humeur, etc. mais également pour ce que nous sommes sans ces atouts ?... Alors cessons de nous efforcer d’être beaux, forts, intelligents…

A vrai dire, nous préférons ne pas le savoir, si cela signifie sacrifier ce pour quoi nous pensons être acceptés, reconnus, aimés… Bon gré mal gré, nous laissons alors planer le doute et prenons le risque de ne jamais connaître nos vrais amis. Sincèrement, ne sommes-nous pas un peu injustes de nous plaindre des faux amis sans même leur donner la possibilité de se révéler comme de véritables amis ?... Ceci nous montre que, par nature, nous sommes des êtres divisés qui ne réussissent pas à être entièrement entiers ou sincèrement sincères. N’est vraiment sincère que celui qui reconnaît pour lui-même de ne pas réussir à être entièrement sincère.

Combien de fois entendons-nous les gens dire : « Je donnerais tout pour ceci où cela, tellement j’aime ! » Et quand l’occasion se présente de pouvoir tout donner, on fait tout pour ne rien lâcher, surtout pas la chose qu’il faudrait…
Si vraiment je souhaite et dis que je ferais et donnerais tout pour être de plus en plus beau, intelligent, fort, etc. il est certain, après avoir tout fait, vient le moment de l’accomplissement, où « la vie » aimerait encore m’entraîner à ce que je puisse tout donner, « lâcher prise » . Ceci comprend, bien évidement, aussi le sacrifice de ma beauté, ou de mon intelligence, ou de ma force actuelle, mais en échange d’une nouvelle, d’une meilleure, selon l’aveu de mon souhait le plus cher.

Il existe une loi, pareil à la loi de la pesanteur ou celle régissant les mathématiques, qui ne permet pas d’entrer dans le « plus » sans passer par le « moins », la voici : le sacrifice se mesure à la grandeur du rêve. Autrement dit : Si je veux beaucoup, je dois lâcher beaucoup, et si je veux tout je dois lâcher tout… Dans ce cas, voulons- nous toujours plus de beauté, d’intelligence et de puissance ? Cela, en effet, nécessite de calculer le prix…

Si nous voulons à tout prix le meilleur, voire des choses élevées et refusons le sacrifice, le prix à payer, nous devenons incohérents et doubles… Et pourtant… en refusant de sacrifier ce qu’on désire le plus, on se croit cohérents et entiers… Ainsi trompés, nous trompons les autres… Il n’est alors pas étonnant qu’avec une telle disharmonie intérieure, tel un royaume divisé, notre rêve ne puisse se réaliser… faute d’erreur de calcul…

En revanche, si nous acceptons de payer le prix, le sacrifice, nous sommes entiers et cohérents tel un royaume uni. Mais… sacrifier ce qu’on désire le plus, nous fait croire d’être incohérent et double… en réalité, ce passage de doute et de trouble précède la réalisation de notre rêve… parce que le compte est bon…

Courage à tous pour la réalisation de vos rêves les plus fous !

 

Citations à méditer : (Bible)

- Si quelqu’un veut être le premier, il doit être le dernier de tous et le serviteur de tous (Marc 9,35)

- Que personne ne se trompe lui-même : Si l’un d’entre vous pense être sage du point de vue de ce monde, qu’il devienne fou afin d’être réellement sage. (1 Cor. 3,18)

- Celui qui veut gagner sa vie la perdra ; mais celui qui perdra sa vie pour moi la retrouvera. (Matth. 16,25)