Elsbeth en forêt à Prague

PAS DE CE MONDE . . .

En route vers un autre monde


Nous vivons dans un monde empreint de bien-être et de mal-être…

Déjà à notre naissance, nous vivons ces deux réalités : Au moment où je suis en train d’être mis au monde, ma maman, saisie de douleur, crie… j’apparais… elle rit… tandis que moi, je me mets à hurler à pleins poumons… pour ensuite me blottir paisiblement contre son sein. Quel mélange de joie, de peur, de rire, de pleurs, de tristesse, de douleur et de contentement. Comme deux êtres inséparables, joie et tristesse nous rencontrent et nous accompagnent… Cette alternance fait partie de notre existence.

Partout la vie nous confronte à une sorte d’imperfection que, comme un défi, nous nous acharnons à vouloir corriger. Dans une crèche d’enfants où la vie est en train d’éclore, on n’arrête pas de remettre debout ces petits qui sans cesse tombent ; on n’arrête pas de sécher leurs larmes, de nettoyer, de remettre les choses à la bonne place, etc. Dans les écoles et universités on est soucieux de transmettre ou d’acquérir de connaissance. Pendant les cours de chant on s’efforce à chanter juste, dans les hôpitaux on est préoccupé à guérir les malades. Chez les psychologues on cherche la cause des mauvais comportements. Dans les instituts de beauté on veut effacer le moindre défaut. Dans les centres de fitness on s’entraîne à plus de force physique, etc., etc.

Mais comment se fait-il que nous, les êtres humains, ayant toujours été confrontés aux problèmes dans ce monde, nous ne voulons ou ne pouvons accepter cette existence avec ces imperfections ?

Au cours de notre vie, à un moment ou à un autre, nous nous surprenons à vouloir comprendre ces choses qui se côtoient et s’entremêlent. Jamais je n’ai encore rencontré quelqu’un qui n’a pas ce désir, hormis les animaux ou un être humain gravement handicapé sur le plan psychique et encore… Tous, croyants, non-croyants, philosophes ou non, fatalistes, idéalistes, athées et autres, nous devons trouver un fondement (quel qu’il soit) à notre foi : foi au destin, au néant, en l’homme, en la nature, en Dieu, en la non-existence de Dieu, etc. La peur de l’inconnu qui nous habite, nous pousse à chercher un sens (voire un non-sens, qui peut aussi donner un sens) à l’existence sans lequel personne ne peut réellement vivre en paix… La paix se révèle indispensable pour chaque individu !

Il est intéressant de constater que personne ne regarde les problèmes et imperfections dans le monde comme chose tout à fait normale. Si c’était le cas, personne ne se donnerait la peine de les comprendre, les expliquer, les justifier, voire les combattre… C’est comme si nous, les humains, pouvions avoir une certaine idée ou porter un souvenir d’un monde parfait, quoique indéfinissable… d’un « paradis » dans lequel nous n’avons certes jamais vécu mais qui, apparemment, doit toujours exister et que chacun recherche ardemment à sa manière pour le retrouver…

Y a-t-il une explication à cela ?

Une parmi tant d’autres pourrait être celle-ci : Ce monde, le nôtre, n’est pas le vrai… par conséquent il doit être le faux-vrai, car ce monde n’en reste pas moins pour nous la réalité.

Mais comment peut-il à la fois être faux et vrai ?...

Je crains que ce genre de paradoxe ne soit source de nos fréquentes préoccupations… Le monde se présente dans toute sa beauté comme dans sa laideur. Les deux constats sont vrais. Nous faisons face à deux vérités opposées, belle et laide. Généralement on appelle bon ce qui est beau et mauvais ce qui est laid. Mais comment différencier le beau du laid ? « Ca se discute » car d’après la loi de la relativité, ce qui est beau pour certains peut être laid pour d’autres et vice versa. Peut-on appliquer cette loi de la relativité également pour le bien et le mal, le vrai et le faux ?

Cependant, il reste indiscutable que le beau et le laid, le bien et le mal, le vrai et le faux définissent la vie de chaque habitant de la terre… N’entendons-nous pas toujours et partout les appréciations de chacun ? : « C’est beau… c’est moche… c’est bien… c’est très bien… ce n’est pas bien… c’est mal… ou, est-ce juste ?, est-ce vrai ?, je te promets que c’est vrai… est-ce vraiment vrai ? »

Pourquoi de tels propos ? Pourquoi de telles questions ? Que voulons-nous ou devons-nous vouloir ? À quoi référons-nous en parlant de vrai et de faux ?

Nous devons admettre que nous n’acceptons pas de manière égale ces deux réalités, vrai et faux. En général nous en préférons une, la vraie (à condition qu’elle nous convienne- je plaisante). L’une doit donc être la véritable vraie, en conséquence l’autre doit être la non-vraie ou la vraie fausse. De fait, la fausse doit avoir une certaine ressemblance avec la vraie, en d’autres termes, elle doit avoir l’apparence de la vraie. Pour en avoir l’apparence, elle doit en quelque sorte en dépendre. Elle doit même provenir d’elle.

On peut observer que la plupart des gens considèrent le vrai et l’authentique comme bien. Ainsi quelque chose doit se présenter en pas bien (mal), autrement le mot bien ne mérite pas d’être appelé bien. On peut dire que le mal est le bien endommagé, le faux est le vrai falsifié, le laid est le beau flétrit et le malade est le sain infecté… Autrement dit : le mal avant de devenir mal était bien, le faux avant de devenir faux était vrai, le laid avant de devenir laid était beau et le malade avant de devenir malade était sain… C’est ce que la Bible confirme en disant que nous vivons dans un monde déchu…

Vu que ce monde lors de sa chute n’a pas été anéanti, chaque individu peut désormais reconnaître que celui-ci est une réalité déchue qui, malgré le désordre survenu, présente encore beaucoup de splendeur et d’ordre. En effet, un monde autrefois bien, parfait, éternel, est devenu mauvais, imparfait, passager… L’homme, la végétation et les animaux n’échappent pas à ce constat, et la suite logique : chacun individuellement, à sa façon, rencontre partout des gens, des lieux et des situations qui sont ou deviennent, beaux, charmants, attirants mais aussi laids, mauvais et repoussants… Ceci nous aide à comprendre pourquoi, dans nos moments les plus joyeux, nous pouvons être saisis d’une peur intérieure secrète, susceptible de se transformer en une tristesse, souvent inexplicable, une sorte de « blues ». Oui, joie et bonheur ainsi que tristesse et malheur sont vraies et font partie de notre réalité à nous, dans ce monde.

Certaines personnes veulent éviter et occulter tout ce qui peut les rendre mal à l’aise ou tristes. Pour cette raison elles décident de ne se méfier de rien et de voir « tout en rose » et uniquement le positif. Cette attitude est normale par rapport au monde originel (dont nous portons toujours le « souvenir ») où règne uniquement droiture et jouissance… D’autres personnes se méfient de tout et voient « tout en noir » en cherchant partout le côté négatif… Cette attitude est aussi normale par rapport à ce monde déchu, tordu, où il y a de quoi de se méfier et être triste…

Je crois pouvoir affirmer que dans ce monde, l’être humain ne se trouve pas dans la position la plus simple et la plus confortable… Je me permets de dire que nous sommes des êtres incomplets, tiraillés entre idéalisme et fatalisme, en perpétuelle recherche de notre véritable identité dans un monde complexe et divisé… Une de mes amies s’est un jour jurée de ne plus jamais se réjouir, parce qu’à chaque fois qu’elle avait de la joie, celle-ci la laissait amèrement déçue. Mais en refusant cette dernière, elle n’a jamais trouvé le bien-être qu’elle continuait malgré elle à chercher inlassablement…

Comment vivre « zen » ou en paix dans un monde qui nous pousse sans cesse à de pareils états d’âmes ? On a beau chercher cette paix, pensé enfin l’avoir trouvée, et voici qu’on se fait rattraper par une sorte « d’éternelle » culpabilité qui nous la vole à nouveau. Celle-ci se manifeste de telle façon que quand on choisit ou que l’on se trouve dans le bonheur (un peu trop longtemps), on s’en veut, en comparaison avec ceux qui affrontent de grands malheurs ; de même, quand on éprouve un mal-être, on est mal à l’aise face à ceux qui se trouvent dans la joie. Et, aux rares moments où rien ne nous culpabilise, on trouvera toujours quelqu’un ou quelque chose qui, à tort ou à raison, nous le reproche…

Chaque être humain, conscient ou non, tend sans cesse vers une sorte de perfection, que ce soit la beauté, le pouvoir, la jeunesse, l’intelligence, etc., étonnant qu’on ne cherche pas la perfection aussi dans la laideur, la faiblesse, la vieillesse, la démence, (on l’atteindrait plus vite)… Une espèce de force invisible nous contraint en quelque sorte à désirer continuellement l’insaisissable, le meilleur, l’idéal, l’absolu…

Afin d’approcher ou « trouver » l’absolu, je pense qu’on a besoin de s’ouvrir totalement à l’entière vérité faite de ces deux réalités, bonheur et malheur, joie et tristesse, positif et négatif. Par exemple : Nous admirons la beauté, et à tout jamais nous voudrions la voir, uniquement elle, en nous, sur nous et autour de nous ! Je parle de beauté, mais il pourrait aussi s’agir de force, de santé, d’intelligence, etc. Mais puisque nous ne vivons « plus » dans le seul et unique monde où tout est pure beauté mais dans un monde déchu, elle porte déjà, quoique cachée, la marque de cette déchéance (beauté éphémère) qui, tôt ou tard, nous décevra…

Quand ce moment de déception arrive… il faudrait (afin de ne pas rater le meilleur, l’absolu), éviter de se voiler la face en se comportant de manière: « tout va bien dans le meilleur des mondes ». Il faudrait au contraire, affronter ce moment avec lucidité et se permettre d’exprimer sa déception… une sorte d’aveu ou de confession. Un aveu est rarement (pour ne pas dire jamais) chose facile et joyeuse. Surtout quand il s’agit d’admettre qu’on n’aime et qu’on n’accepte pas avoir perdu ce à quoi on était tant attaché et dont on voudrait être à nouveau en possession, en dépit de toute solution ou remède possible… Moins il y a d’espoir, plus on a tendance à cacher ses défauts et plus on entre dans un faux-semblant qui lui, rend l’aveu de plus en plus difficile…

Si on est enfermé dans l’illusion (beauté parfaite) seul l’aveu permet de trouver la sortie pour entrer dans la réalité (beauté périssable). On pourrait se poser la question : « Etre libéré d’une illusion (monde parfait) pour reconnaître la réalité (monde déchu), n’est-ce pas une chose bonne et positive ? N’est-ce pas une bonne raison de se considérer heureux? »…

Vu que nous sommes des êtres déchus, divisés, partagés, entourés de tant de choses complexes et paradoxales, la réponse est oui, et non. Heureux oui, parce que libérés de l’illusion, on est dans la vérité. Heureux non, parce qu’on ne peut accepter ni supporter cette vérité du « périssable »… Il arrive sûrement à certains de penser tout haut : « Oh mensonge, quand tu m’appelle « beauté parfaite », j’aimerais tant que ce soit la vérité… mais tu es mensonge… je ne pourrai donc jamais m’abandonner à toi et vivre dans l’insouciance de peur que, pour finir, tu me surprennes en me faisant un sale coup… Et toi, vérité, quand tu me mets face à tant de défauts, combien j’aimerais que ce soit un mensonge… mais tu es la vérité, et sans toi je ne serai jamais libre d’illusions pour vivre hors de tout piège et en sécurité »…

Voici notre dilemme :

Il nous est impossible de trouver le véritable bien-être dans ce monde-ci, aussi beau soit-il, parce qu’il n’est pas l’unique vrai et aussi vrai soit-il, parce qu’il n’est pas l’unique beau… Ceci pourrait être une des réponses à cette question que tant de personnes se posent : « Pourquoi un aussi grand nombre de gens intelligents, beaux, riches, stars et autres, en bonne santé, ayant tout pour plaire, vivant dans des endroits et maisons de rêve, ont-ils besoin de consommer alcool, drogues, etc. pour atténuer leur mal-être, voire éviter un suicide ? »

Notre mélancolie profonde, acquise à la naissance, ne nous quitte pour de bon qu’au moment où nous avons trouvé notre entièreté. Bien entendu, non pas une entièreté faite de deux vérités qui s’opposent, mais une entièreté d’une seule vérité, c'est-à-dire, bonne sans la mauvaise, belle sans la laide, le tout, sans rien de négatif ! C’est sans doute à cause de ce besoin d’entièreté que tant et tant de personnes cherchent continuellement, avec ou sans peine, à transformer ce monde en un paradis… Il est certain que nous voulons, ou plutôt devons retrouver le monde originel, l’homme originel tel qu’il était avant la corruption, parfaitement bien, beau et sain …

Je crois que le Dieu de la Bible, créateur et inventeur de toutes choses (source de mon inspiration) et qui, j’en suis certaine, incarne la vie, la vérité, le bien, la paix, la sagesse, la puissance, la beauté et l’intelligence, connaît dans le moindre détail notre conflit dans ce monde avec cette nostalgie inconsolable, nichée dans le cœur de chaque être humain. Depuis longtemps il a préparé une solution. Notre nostalgie incessante après ce monde parfait, n’est-elle pas à elle seule une preuve suffisante, démontrant que ce monde « imaginaire » existe réellement ?

Mais où, comment et quand, cette réalité déchue qu’est la notre, peut-elle redevenir entièrement la première et seule vérité non déchue ?

Où est le vrai chemin de retour vers ce monde-là ?

Quels sont les pièges à éviter pour ne plus se laisser bercer par de faux espoirs ?

Où se trouve la solution entièrement fiable ?

Que devons-nous faire ou ne pas faire ?

Par qui ou par quoi, la marque « périssable » visible ou non, que nous portons tous, sera-t-elle enfin supprimée ?...


À vous chers amis, qui posez de telles questions, je ne peux dire qu’une chose : Je crois que pour nous, citoyens de ce monde, misérables et chanceux à la fois, il est désormais de la plus haute importance de faire plus ample connaissance avec une personne précise, offerte par Dieu au monde, qui dit d’elle-même :

- Je suis le chemin, la vérité, la vie

- Je suis la lumière du monde, celui qui me suit aura la lumière de la vie et ne marchera plus jamais dans l’obscurité

- Dans ce monde vous avez peur mais voyez, j’ai vaincu le monde

- Heureux ceux qui pleurent car Dieu les consolera

- Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et courbés sous un fardeau, je vous donnerai du repos

- Le monde avec tous ses plaisirs est en train de passer

- Mon royaume n’est pas de ce monde

- Je m’en vais vous préparer une place

Paroles de Jésus-Christ, Fils de Dieu.


La Bible affirme que Jésus (Fils de Dieu devenu homme) a été destiné par Dieu (le Père) pour remplacer le périssable par le non-périssable !

De la même manière (discrètement, lentement mais sûrement et non visible à l’œil nu) que le périssable dévaste tout ce qui est sain et beau, le non-périssable restaure tout ce qui est corrompu…

Jésus est l’unique personne venue de loin… de « l’autre » monde jusqu’à nous, et c’est par lui que nous entrons dans la plénitude… l’abondance… l’intégrité… la totalité…

C’est à prendre ou à laisser…

Je vous encourage tout de même à suivre le conseil de Marie, la mère de Jésus, quand elle disait aux gens à son sujet : « Faites tout ce qu’il vous dira » (Bible, Jean 2,5)


Acceptons-le, écoutons-le, parlons-lui, simplement… C’est pour notre unique intérêt !


Imaginez la perfection (Jésus), capable de s’incarner dans l’imperfection (l’être humain) pour la rendre aussi parfait que la perfection… et laissez-moi ce plaisir de vous dire que cette « imagination » est la réalité absolue.

Un monde parfait nous attend

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