Jude 25 en famille

Elsbeth chante

SORS DE TON GHETTO


Un ghetto c’est quelque chose qui enferme et emprisonne…

Il m’est devenu difficile de compter tous les ghettos dans lesquels je me suis laissé enfermer… Je vais en citer un parmi tant d’autres : Je me suis laissé enfermer dans un « sentiment » d’incapacité concernant l’idée de faire des concerts « à deux » Dominique et moi. Combien j’aimais chanter l’évangile partout avec toute l’équipe de « Jude 25 en famille », mais quand il était question d’aller à deux, c’était une autre chanson…

Mon désir de proclamer l’amour de Dieu par le chant, brûlait toujours en moi, mais d’y aller seule avec Domi, non !!! Parce que j’étais sûre et certaine que je serais incapable (me sentant si diminuée sans mon équipe) de me tenir devant les gens. J’ai donc décidé de refuser. Pourtant… tout était bien en place, Dieu, Dominique et ses nouveaux chants, sauf moi qui faisais résistance. Je disais à Domi : « tu n’as qu’à y aller toi, et moi je serai derrière toi pour te soutenir de mes prières ».

Avec stupeur je réalisais que ma « grande » foi dans mes incapacités développait en moi une aussi grande capacité de justifier mes incapacités. Je trouvais de supers excuses comme : « je n’arrive pas encore bien m’exprimer en français, ce qui serait dommage pour ceux qui désirent bien comprendre, et il y a plus qu’assez de bons groupes musicaux chrétiens », et j’en passe…

J’utilisais ces excuses (même si je le pensais vraiment) aussi et surtout dans l’intention de pouvoir me « débiner » de quelque chose qui me faisait peur. Inévitablement et subtilement, cette merveilleuse protection s’est transformée en un ghetto. Un ghetto qui, peu à peu, étouffait tout ce que j’avais de créatif en moi.

On sait que lorsqu’on est emprisonné, même si cette prison est dorée et confortable, on finit par devenir malheureux. Heureux d’une part, parce qu’on est coupé de ce qui risque de nous amener au mal-être… et mal d’autre part, parce qu’on est coupé de ce qui peut nous conduire au bien-être…

J’en avais assez d’être dans cet état du mal - heureux. Je voulais sortir et entrer dans celui du bien - heureux ! Pour le faire, il fallait me lancer (quel malheur) avec ou malgré mes craintes de mes incapacités et imperfections.

Me voici sortie du ghetto ! Ouf, un ghetto en moins… preuve en est :

Cela fait maintenant plus de 10 ans que je fais des concerts avec Domi. Et non pas sans plaisir…

Merci Seigneur Jésus !