Elsbeth et sa maman

J’ai perdu ma meilleure amie...

Une amie qui n’a jamais été loin de moi.

Elle était déjà présente quand je suis née. Elle m’a vu grandir. Elle était aussi là quand je me suis mariée et quand je suis devenue maman, puis grand-maman. Elle m’entourait continuellement, de loin ou de près avec ses bons conseils et ses prières. Elle était au courant de tout ce que je vivais, joyeux et triste. Cette amie fidèle, cette confidente, c’était ma maman!

Quelle femme... quelle richesse habitait en elle.
On dit que le temps c’est de l’argent… je voulais m’enrichir, mais pas avec de l’argent, alors j’ai pris du temps pour écouter ce que ma Maman avait à me partager. On y trouvait le feu en elle, ce qui signifie que communiquer avec elle pouvait parfois donner des étincelles…

« Mutti, Maman, grâce à ta richesse intérieure et que tu as bien voulu transmettre, je me suis tellement enrichie ! »

Elle me faisait penser à un vase de terre, contenant un immense trésor.
Le vase, un corps et une âme vulnérable, mais le trésor en elle, puissant et infaillible, puisque c’était son Dieu, son Jésus.
Mais combien de fois elle en avait marre de ce vase de terre qui recevait des coups, provoquant de fissures et qui avait de plus en plus besoin de réparation et de soutien. Craintes et doutes indésirables l’ont si souvent assaillie.
Mais la véritable foi et paix de son Jésus, ne pouvaient être anéanties par ces craintes.
Le vase de terre, la façade extérieure n’était pas capable d’annuler le trésor à l’intérieure, au plus profond de son être.

Maman, j’aurais tellement voulu qu’un grand nombre de personnes puisse encore voir ce trésor en toi, pour t’en réclamer le secret. Mais ton désir profond a été exaucé. Tu t’es envolée directement dans les bras de ton Dieu, et aussi de ton bien-aimé « Vätu » époux chéri, et des tiens, partis avant toi et qui t’attendaient.
Je suis heureuse pour toi et malheureuse pour moi...

« Tu vas me manquer mon amie, ma maman, Mutti. »
Ta fille Elsbeth

Décembre 2009