Elsbeth sur la colline surplombant la ville et la mer

VRAIE LIBERTE

Je suis depuis toujours une grande adepte de la liberté !

Quand je dis liberté, je ne pense pas à celle me permettant de faire tout ce que j’ai envie, mais à celle qui me procure une profonde liberté d’être.

Mon enfance a été imprégnée de cette liberté d’être. Les règles et interdits que m’imposaient mes parents ne m’empêchaient nullement de me sentir parfaitement libre, heureuse et bien dans ma peau ! Tout ce que je voyais, tout ce qui m’entourait et que je découvrais, me faisait bondir de joie grâce à cet état de liberté au fond de moi-même. Je garde de mon enfance le souvenir d’un paradis ! Je ne pourrai jamais assez remercier mes parents d’avoir contribué à ce que je puisse vivre une enfance aussi merveilleuse !

Si mes parents ont pu faire en sorte que leurs enfants puissent vivre une telle liberté d’être, c’est qu’ils devaient être libres eux-mêmes. En effet, à un moment donné de leur vie, ils ont découvert cette liberté que donne Jésus !

Avec ce bonheur intérieur, qui me donnait une grande assurance, le contact avec les gens m’était facile. Je me sentais bien partout. Mais peu à peu quelques changements se sont opérés en moi… Changements dont je ne me suis pas rendue compte tout de suite. Je commençais à croire « en moi » et à penser que j’avais une force et une volonté spéciale, avec lesquelles je serai capable de faire absolument tout… Aussi je me disais sans cesse : « Quand on veut, on peut ». Je voulais et je pouvais !

A un certain moment de ma vie, je réalisais que la foi profonde de mes parents ne se transmet pas automatiquement à leurs enfants. C’est à moi de choisir, d’accepter ou non, le salut par Jésus. Comme il était impensable pour moi de continuer ma vie sans me savoir sauvée (aller au ciel), j’ai pris une décision, un engagement clair et net pour Jésus, qui se définit lui-même : « Je suis le chemin, la vérité et la vie » J’avais 16 ans.

Voyant mes parents cheminer, heureux et en paix, malgré toutes sortes de problèmes et de difficultés, j’étais persuadée que le chemin du bonheur et qui aboutit au ciel, était celui-là ! Pleine de force et de joie je continuais ma route…

Mon désir, dès ma petite enfance, était celui d’aider et rendre heureux les gens tristes que je côtoyais. Énorme fut donc ma joie quand Jésus me trouva un époux avec le même désir que moi en voulant consacrer sa vie à servir Dieu. Je pensais réjouir le cœur de Dieu avec ma grande force et me disais souvent : « c’est comme cela que Dieu aime voir vivre un chrétien. »

Après notre mariage, notre chemin de vie nous amenait en France, dans une grande église où mon mari exerçait son stage pastoral. On s’entendait à merveille avec tout le monde et réciproquement. Je pensais que, vraiment, la vie est belle partout ! Mais Jésus, avec son amour immense et vrai, commençait doucement à me conduire vers une série d’épreuves… Je reconnais que cela sonne un peu bizarre, mais Dieu sait parfaitement ce que ses enfants ont besoin d’expérimenter… Son but est toujours d’amener la personne plus près de la véritable liberté ou de l’empêcher de s’en éloigner d’avantage…

La première épreuve que Dieu permit dans ma vie, devait révéler que je n’étais pas aussi forte et libre que je ne le pensais… Il était temps pour que je reçoive une bonne leçon du Seigneur !

Je découvrais, depuis un certain temps déjà, que j’étais esclave des gens et surtout de moi-même, de mes désirs égoïstes… J’étais aussi remplie d’orgueil, car je ne pouvais supporter des situations qui révélaient un état de faiblesse de ma part ou quand certaines personnes disaient quelque chose de pas « très bien » à mon sujet. Cela m’énervait autant que cela me déprimait… Cependant Dieu permettait, de plus en plus souvent, que j’affronte des situations insupportables pour mon amour propre, parce qu’elles provoquaient toutes sortes d’émotions négatives, ce que j’avais en horreur ! Je ne comprenais rien à ce qui m’arrivait, pire, je ne me reconnaissais plus…

J’étais loin de penser qu’en devenant chrétien, la lumière de Christ commence peu à peu, à faire sortir la poussière de « l’âme », afin que chacun puisse clairement voir ses propres impuretés et agir en conséquence… Il était donc normal que Jésus continu son œuvre en moi et tant pis pour mes émotions et attitudes négatives. Son intention était de me faire comprendre que cette « force humaine » qui s’est développée en moi, n’était en réalité que faiblesse. Il voulait me faire découvrir cela pour que je puisse accepter la vraie force, celle qui inclue la liberté de pouvoir me rabaisser et appeler Dieu de venir à mon secours !

Nous sommes tous, inconsciemment ou non, esclaves des gens. Il suffit qu’on nous fasse certains reproches pour que nous trouvions aussitôt et sans peine toutes sortes d’excuses (tant pis si elles ne correspondent pas tout à fait à la réalité). En déformant la vérité, nombreuses personnes se croient libres sans même voir les chaînes qui les entravent… Franchement est-ce être libre, d’utiliser un tout petit mensonge pour se défiler de quelque chose ou pour ne pas déplaire ? Comme des moutons, nous suivons (dans beaucoup de domaines) la masse, nous nous conformons à une mode, en paroles et en actes, souvent contre notre intime conviction, mais par crainte de ceci ou de cela… On peut l’appeler comme on veut, mais à mon avis cela n’a rien à voir avec la liberté d’être…

Dans la Bible, Jésus affirme qu’il est venu dans ce monde pour nous libérer de l’esclavage qui nous a volé à tous, notre vraie personnalité avec ce courage tant nécessaire, nous aidant à nager à contre-courant… Je me souviens d’avoir lu une phrase disant : « Quant on refuse d’être esclave de Dieu on l’est aussitôt des gens. » D’après cette phrase, on est esclave de toute façon… En choisissant d’être esclave de Dieu (la liberté en personne) signifie donc, être réellement libre… et libre aussi d’être esclave des gens et de toute autre chose…

Plus nous désirons devenir libres, plus il faut que nos chaînes soient brisées. Si nous sommes consentants, Jésus nous fera passer par toutes sortes de brisements… commençant par le brisement du « faux » moi (lequel nous maintient sans cesse dans une fausse liberté) pour évidement libérer le « vrai » moi… Car dès notre naissance nous sommes remplis de nous-mêmes. Moi, moi, d’abord moi et pour finir encore moi… personne ne réussit à briser ce « moi ». Pire, personne ne voit l’importance qu’il doit être brisé, parce qu’on ignore qu’il existe un « faux » moi…

En ignorant ces vérités, chacun continue à cœur joie à le nourrir… Partout dans le monde on peut rencontrer toutes sortes de groupes, de mouvements, de religions, de sectes, etc. qui aiment nourrir le « faux » moi, jusqu’à l’adorer (souvent inconsciemment) et forcer d’autres à faire de même. Il suffit, pour comprendre, de regarder le comportement des gourous, dictateurs et certaines stars, et comment ils exploitent à « merveille » leur pouvoir de séduction…

Les apôtres et disciples de Jésus dans la Bible, Pierre, Paul, Jean et bien d’autres, ont accepté de passer par le brisement. En renonçant à eux-mêmes ils sont devenus libres et de fait, réellement heureux ! Quand le peuple voulait se prosterner devant eux pour les adorer, ils déchiraient leurs vêtements en signe de honte… Il n’est pas étonnant qu’à leur contact, tant de personnes misérables aient été libérées, transformées et guéries ! Ce genre de personnes me bouleverse et me remplit du désir de connaître le secret de leur pouvoir pour agir avec tant d’humilité !

Jésus, étant le fils de Dieu, n’avait nullement besoin de passer par le brisement, et pourtant, après avoir montré sa puissance en actes et en paroles, il s’est laissé briser… pour ainsi rendre (avec son aide) notre brisement possible, sans lequel nous resterions enfermés dans nos fausses libertés. Dépouillé et sans force il pendait à la croix, à la vue d’une foule… Quelle grandeur ! Quel exemple ! Sans aucun doute, Jésus est l’humilité et la liberté personnifiées ! Rien d’étonnant qu’il est devenu la seule et unique personne dans tout l’univers, qui détienne le pouvoir de briser toutes les chaînes !

Un mot à vous, chers disciples de Jésus :
Si vous êtes tristes et abattus, parce qu’on vous ignore ou méprise… Ou encore parce que vous vous trouvez dévoilés et mis à nu, vous vous sentez faibles, incapables et inutiles, etc. Ne désespérez plus, prenez courage ! Car certainement vous vous trouvez sur le plus beau des chemins, celui du brisement, au bout duquel se trouve la liberté totale !
Il est vrai que ce chemin est par endroit parsemé de larmes. Mais toutes ces larmes de tristesse sont destinées de se transformer et à devenir des fleuves de joie ! Soyons reconnaissants pour ces brisements… afin que le fardeau qui menaçait de nous écraser puisse se changer en fardeau léger, nous aidant à aller de victoire en victoire, avec notre Sauveur et Maître, Jésus !

Que ceux qui le désirent se joignent à cette prière :
« Jésus, j’aimerais devenir de plus en plus libre de moi-même et des autres.
Aide-moi à dire, jour après jour :
Oui au brisement et oui à la grandeur…
Oui à la croix et oui à la victoire…
pour que, libéré de l’orgueil et de la fausse humilité, je puisse t’aimer, m’aimer et aimer mon prochain plus véritablement, et qu’ainsi ma liberté d’être et ma joie de vivre grandissent ! »

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